George Barris The Golden Sahara : portée disparue, elle réapparaît
Mi mai, la maison Mecum Auctions organise une vente aux enchères à Indianapolis. Parmi les voitures qui passeront sous le marteau, l'incontestable star sera The Golden Sahara, un custom signé George Barris, le père de la Batmobile (presque) originelle. Cerise sur le gâteau, il n'y a pas de prix de réserve.
L'histoire commence lors d'une journée brumeuse. Barris rentre chez lui à bord de sa 1953 Lincoln Capri Hardtop, il est accompagné par son ami Dan Landon qui conduit une 1949 Chevrolet. Le moteur de la voiture de Landon explose, elle est donc remorquée par celle de Barris qui se contente de l'accrocher à son pare-choc. Le mauvais temps et l'attelage "à l'arrache" sont propices à un accident qui, fatalement, se produit. Barris passe sous un camion qui transporte du foin, les deux hommes s'en sortent indemnes mais pas la Lincoln qui finit sans toit.
Alors que le commun des mortels aurait probabblement envoyer l'auto à la casse, le King of the Kustomizers décide de travailler dessus et d'en faire sa création la plus extravagante. Pour parvenir à ses fins, notre homme peut compter sur l'aide de son équipe, appelée Bill De Carr, et l'argent de James Skonzakes, alias John Street, un client de l'Ohio.
Le résultat donne un véhicule très proche d'un prototype. La partie avant est tellement modifiée qu'elle en devient méconnaissable, un pare-brise enveloppant et un toit en demi-bulle sont posés. Derrière, outre les feux Kaiser, la partie basse des ailes ainsi que le pare-choc sont dorés. Autre particularité, les traditionnels chromes sont remplacés par de l'or 24 carats qui s'associe bien à la peinture nacrée qui brille comme un diamant.
Pour l'intérieur, Barris fait appel à Glen Hauser de la maison Carson Top Shop qui lui confectionne un tissu blanc et or pour les sièges, la planche de bord et les portières. Le sol est recouvert de vison (la protection des animaux dans les années 50 n'est une priorité de personne ou presque). Télévision, radio, magnétophone et bar à cocktails rendent les voyages à bord bien agréables
Le résultat final, The Golden Sahara, est montré au public en 1954 au Petersen Motorama. Star du stand Barris, l'auto est exposée sur un plateau tournant. Le succès est immédiat et les demandes de participations à d'autres événements automobiles pleuvent. De 1954 à 1956, John Street la loue un peu partout à travers les USA, une façon pour lui de se rembourser les 25 000 dollars, une somme colossale au milieu des fifties, investis dans ce projet. En mai 1955, The Golden Sahara fait la couverture de Motor Trend.
En 1956, notre homme décide d'apporter une grosse touche de modernisation. L'atelier Delphos Machine and Tool, situé dans l'Ohio, se charge de travail. Bob Metz prend les devants, il apporte plusieurs modifications : pare-brise, toit, feux avant (avec glaces de protection contre le givre), capot et feux arrière, au passage des dorures sont ajoutées. Le plus intéressant est néanmoins ailleurs, il consiste en la pose, par Jim Rote, d'un système de contrôle électronique qui permet toutes les fantaisies. Ainsi, le volant peut se retirer, des boutons-poussoirs (côté conducteur et passager) le remplacent dans ce cas, un levier central gère accélérations et ralentissemnets, un freinage automatique (des antennes incrustées aux bumperettes avant servent de capteurs) est monté, des jantes partiellement en verre agissent comme des clignotants et les pneus sont développés par Goodyear.
The Golden Sahara, c'est la voiture autonome avant l'heure. Par simple commande vocale et par télécommande, vous pouvez ouvrir et fermer les portières ainsi que démarrer et couper le moteur. Mieux, vous pouvez accélérer et freiner avec la télécommande, sans personne à bord.
Évidemment, tout ceci a un prix, 75 000 dollars mais, heureusement pour Street, ces équipements qui relèvent de la science-fiction renforcent l'intérêt du public pour ce qui est rebaptisé The Golden Sahara II. Partout où elle passe, elle réalise un véritable tabac. Sa popularité n'échappe pas à l'industrie du divertissement, ainsi elle apparaît en 1960 dans le film Cendrillon aux grands pieds avec Jerry Lewis et dans le jeu télévisé "I’ve Got a Secret" en 1962.
Sans qu'il ne fournisse de réelle explication à sa décision, Street décide brusquement de retirer The Golden Sahara des feux des projecteurs à la fin des années 60. Plus personne ne sait après ce qu'elle devient ni même si elle existe toujours. Cinquante ans plus tard, The Golden Sahara réapparaît donc, elle était tout simplement stockée dans le garage de son propriétaire.
L'histoire commence lors d'une journée brumeuse. Barris rentre chez lui à bord de sa 1953 Lincoln Capri Hardtop, il est accompagné par son ami Dan Landon qui conduit une 1949 Chevrolet. Le moteur de la voiture de Landon explose, elle est donc remorquée par celle de Barris qui se contente de l'accrocher à son pare-choc. Le mauvais temps et l'attelage "à l'arrache" sont propices à un accident qui, fatalement, se produit. Barris passe sous un camion qui transporte du foin, les deux hommes s'en sortent indemnes mais pas la Lincoln qui finit sans toit.
Alors que le commun des mortels aurait probabblement envoyer l'auto à la casse, le King of the Kustomizers décide de travailler dessus et d'en faire sa création la plus extravagante. Pour parvenir à ses fins, notre homme peut compter sur l'aide de son équipe, appelée Bill De Carr, et l'argent de James Skonzakes, alias John Street, un client de l'Ohio.
Le résultat donne un véhicule très proche d'un prototype. La partie avant est tellement modifiée qu'elle en devient méconnaissable, un pare-brise enveloppant et un toit en demi-bulle sont posés. Derrière, outre les feux Kaiser, la partie basse des ailes ainsi que le pare-choc sont dorés. Autre particularité, les traditionnels chromes sont remplacés par de l'or 24 carats qui s'associe bien à la peinture nacrée qui brille comme un diamant.
Pour l'intérieur, Barris fait appel à Glen Hauser de la maison Carson Top Shop qui lui confectionne un tissu blanc et or pour les sièges, la planche de bord et les portières. Le sol est recouvert de vison (la protection des animaux dans les années 50 n'est une priorité de personne ou presque). Télévision, radio, magnétophone et bar à cocktails rendent les voyages à bord bien agréables
Le résultat final, The Golden Sahara, est montré au public en 1954 au Petersen Motorama. Star du stand Barris, l'auto est exposée sur un plateau tournant. Le succès est immédiat et les demandes de participations à d'autres événements automobiles pleuvent. De 1954 à 1956, John Street la loue un peu partout à travers les USA, une façon pour lui de se rembourser les 25 000 dollars, une somme colossale au milieu des fifties, investis dans ce projet. En mai 1955, The Golden Sahara fait la couverture de Motor Trend.
En 1956, notre homme décide d'apporter une grosse touche de modernisation. L'atelier Delphos Machine and Tool, situé dans l'Ohio, se charge de travail. Bob Metz prend les devants, il apporte plusieurs modifications : pare-brise, toit, feux avant (avec glaces de protection contre le givre), capot et feux arrière, au passage des dorures sont ajoutées. Le plus intéressant est néanmoins ailleurs, il consiste en la pose, par Jim Rote, d'un système de contrôle électronique qui permet toutes les fantaisies. Ainsi, le volant peut se retirer, des boutons-poussoirs (côté conducteur et passager) le remplacent dans ce cas, un levier central gère accélérations et ralentissemnets, un freinage automatique (des antennes incrustées aux bumperettes avant servent de capteurs) est monté, des jantes partiellement en verre agissent comme des clignotants et les pneus sont développés par Goodyear.
The Golden Sahara, c'est la voiture autonome avant l'heure. Par simple commande vocale et par télécommande, vous pouvez ouvrir et fermer les portières ainsi que démarrer et couper le moteur. Mieux, vous pouvez accélérer et freiner avec la télécommande, sans personne à bord.
Évidemment, tout ceci a un prix, 75 000 dollars mais, heureusement pour Street, ces équipements qui relèvent de la science-fiction renforcent l'intérêt du public pour ce qui est rebaptisé The Golden Sahara II. Partout où elle passe, elle réalise un véritable tabac. Sa popularité n'échappe pas à l'industrie du divertissement, ainsi elle apparaît en 1960 dans le film Cendrillon aux grands pieds avec Jerry Lewis et dans le jeu télévisé "I’ve Got a Secret" en 1962.
Sans qu'il ne fournisse de réelle explication à sa décision, Street décide brusquement de retirer The Golden Sahara des feux des projecteurs à la fin des années 60. Plus personne ne sait après ce qu'elle devient ni même si elle existe toujours. Cinquante ans plus tard, The Golden Sahara réapparaît donc, elle était tout simplement stockée dans le garage de son propriétaire.
Via Mecum Auctions
MàJ : vendue 385 000 dollars.
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