Chevrolet Sonic, exécution programmée en octobre

Retranchée aux États-Unis, seul pays où elle reste à la fois produite et vendue, la Chevrolet Sonic s'apprête à définitivement tirer sa révérence en octobre, après 9 ans de bons et loyaux services. L'auto symbolise quelque part une courte époque désormais révolue.

En effet, lorsqu'elle remplace l'Aveo à l'été 2011, la Sonic ne compte pas faire de la figuration mais s'imposer sur un segment que Chevrolet négligeait totalement, celui des petites urbaines. L'Amérique, et GM avec elle, se remet doucement de la crise économique de 2009 et recherche des autos à la fois plus petites et économes. Pour s'imposer, la Chevy abat deux atouts, tout d'abord, elle est bien conçue, ensuite, elle se targue d'être la seule de son espèce à être produite aux États-Unis, à Orion dans le Michigan.

Résultat des courses ? La mayonnaise prend, elle s'écoule en 81 247 exemplaires dès 2012 contre seulement 49 346 Honda Fit et  30 580 Toyota Yaris. 2013 et 2014 continuent de représenter l'âge d'or de la Sonic où elle part en 85 646 et 93 518 unités alors que la Fit plafonnne en dessous des 60 000 unités et que la Yaris sombre. Mieux, l'Américaine réussit ce tour de force malgré la présence de sa petite sœur Spark.

La situation se gâte à mesure que l'économie revient à la normale et que les prix des carburants baissent, désormais, le consommateur veut à nouveau de plus grosses autos Autre soucis pour elle, la concurrence interne du Trax, il repose sur la même platforme, bien plus dangereuse que celle de la Spark. En 2015, ses ventes descendent à 64 775 unités contre 63 030 unités du SUV compact qui débutait sa carrière. Depuis, la courbe de ce dernier ne cesse de grimper alors que celle de la Sonic n'en finit plus de descendre. En 2019, la comparaison s'avère cruelle, 116 816 contre 13 971 unités et le restylage de 2017 n'aura rien changé à la tendance.

La Sonic a connu une carrière internationale, le plus souvent sous le nom d'Aveo mais il y eut également une Holden Barina. Hélas, à mesure que GM s'est retiré de différents marchés (Europe, Russie, Inde) sous l'impulsion de ses patrons Dan Akerson et Mary Barra mais aussi parce qu'elle a fini par moins se vendre (par exemple au Canada ou en Corée en 2019), son espace s'est rétréci. Aucune descendance n'est programmée, à moins que Chevrolet ne se décide à importer l'Onix du Mexique, même si nous sommes plutôt sur le segment de la Cruze, après tout, elle rencontre un franc succès là où elle est vendue.

Via GMA, GM

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