FCA et PSA, bientôt mariés ?

D'une rumeur qui a surgi hier dans la presse, via le Wall Street Journal, nous sommes vite passés à la confirmation, FCA annonce être en discussion avec PSA en vue, je cite, "de devenir l'un des leaders mondiaux de la mobilité". Le constructeur ne s'étend pas davantage sur le sujet.

Si la fusion se faisait, l'ensemble deviendrait alors le quatrième groupe mondial derrière Volkswagen AG, Toyota et l'alliance Renault Nissan, fort de près de 9 millions d'automobiles vendues. La capitalisation boursière de l'ensemble pèserait 49 milliards de dollars, une somme rondelette mais qui ne correspond qu'à celle de Honda Motor qui n'a écoulé "que" 5,27 millions de véhicules en 2018.

Selon la presse, Carlos Tavares, patron de PSA, prendrait les commandes de la nouvelle entité alors que John Elkann serait le président du conseil d'administration. Industriellement parlant, FCA perd du terrain en Europe mais reste puissant en Amérique du Nord (Canada, USA), une une zone géographique dans lequelle PSA ne cache pas vouloir s'implanter, ce qui faciliterait les choses. En revanche, les deux constructeurs sont des nains en Chine, premier marché automobile mondial, un pays dans lequel PSA, pourtant présent depuis le début des années 90, sombre littéralement. D'un point de vue des gammes, l'affaire peut coller, FCA donne plutôt dans la grosse voiture (sauf chez Fiat), PSA dans la petite.

Reste tout de même un écueil de taille pour que cette fusion se réalise, discuter avec l'État français. Celui-ci, actionnaire de 15% de PSA, a fait capoter les discussions entre Renault et FCA, sur le mode "nous n'intervenons pas dans les affaires du constructeur au losange mais nous donnons quand même notre avis qui est un peu plus qu'un simple avis" et pourrait très bient en faire de même avec son confrère.

Via FCA, Bloomberg

Commentaires

Articles les plus consultés depuis une semaine

Chevrolet Camaro, de 88 à 580 chevaux

2012 Dodge Challenger SRT8 par Dusold Designs, un noir mat du plus bel effet