GM : Donald Trump veut couper les subventions, oui mais lesquelles ?

Donald Trump est furieux suite à la décision de GM de fermer quatre usines aux USA. Le président américain menace de couper toutes les subventions accordées au constructeur. Seule question, desquelles parle-t-il en particulier ?

Revenons tout d'abord sur ses propos sur Twitter, "Très déçu par General Motors et leur PDG, Mary Barra, pour la fermeture des usines en Ohio, au Michigan et au Maryland. Rien ne sera fermé au Mexique ni en Chine. Les États-Unis ont sauvé General Motors et voilà les REMERCIEMENTS qu'on a ! Nous examinons la suppression de toutes les subventions, y compris pour des voitures électriques. Il y a plusieurs années, General Motors a parié gros en construisant des usines en Chine (et au Mexique). Je ne pense pas que ce pari sera payant. Je suis ici pour protéger les travailleurs américains".

Expédions tout de suite les aides fiscales pour soutenir l'activité des usines, elles sont accordées par les États, les comtés ou les municipalités mais certainement pas par l'État fédéral. En effet, s'il le faisait, cela reviendrait à en favoriser certains par rapport à d'autres, ce qui n'est pas son rôle. Conclusion, Trump ne dispose d'aucun levier sur ce point.

Sur le papier, il peut en revanche annuler l'aide à l'achat de voitures électriques dont le montant s'élève à 7500 dollars. Seulement voilà, outre le fait qu'il faudrait l'accord du Congrès, ce qui devient hautement improbable avec une Chambre des représentants démocrate, cela défavoriserait uniquement les concurrents de GM, Tesla excepté, dont Ford (qui compte lancer des VE "made in USA") et FCA, pourquoi ? Tout simplement parce que ce coup de pouce disparaît automatiquement une fois qu'un constructeur a vendu 200 000 voitures électriques, un seuil que le géant de Détroit aura franchi à la fin de l'année, si ce n'est pas déjà fait. En clair, si cette loi saute, cela ne lui fera ni chaud ni froid.

Finalement, le roi est-il nu ? Pas totalement non plus, pour deux raisons. Tout d'abord, Trump peut négocier l'annulation des tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium, une mesure qui coûte 1 milliard de dollars par an à GM. Certes, l'entreprise veut en économiser 6 mais ce point n'est pas à négliger. De plus, comme il s'agit d'un ordre exécutif au nom de la sécurité nationale, un passage par le Congrès pour le rayer est inutile. Ensuite, GM souhaite que l'administration continue de soutenir financièrement le développement des voitures électriques, ce qui fait dire au Wall Street Journal que nous assistons au retour de Government Motors, par exemple en faisant sauter le fameux seuil des 200 000 ventes qui pourrait l'handicaper à court terme (ceux qui ont peu ou pas vendu de VE partent avec un avantage de 7500 dollars). Nous le savons, Trump n'est pas très branché, c'est le cas de le dire, voitures propres mais c'est peut-être là qu'il a un coup à jouer pour faire plier, au moins en partie, le constructeur.

Image via Facebook (page personnelle de Donald Trump)

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