Ford, des employés du Michigan veulent quitter l'UAW

Même si nous restons loin du temps où il pouvait se targuer d'en avoir 1,5 millions, c'était en 1979, l'UAW vient de repasser la barre des 400 000 adhérents, une première depuis 2008, et marque quelques points dans le sud des USA, plus précisément sur le site d'assemblage de VW à Chattanoogga où une majorité d'ouvriers (plus de 800 de mémoire) auraient accepté de lui verser une cotisation. Simplement, ce qu'il gagne dans le Tennessee, ne va t-il pas le perdre dans son fief du Michigan ? Il est beaucoup trop tôt pour le dire mais chez Ford, certains veulent quitter cette organisation et ont désormais le droit de le faire.

En effet, l'État a fait passer une loi dite "Right-to-Work" en 2013 qui supprime l'obligation, sous peine d'amende, d'adhérer à un syndicat et comme un nouveau cycle de signatures de contrats s'ouvre (la loi ne concernait pas ceux déjà signés mais ceux à venir) sur le site d'assemblage de Ford à Sterling Heights, certains en profitent pour faire savoir qu'ils préfèrent se passer des services de l'UAW, on en dénombre environ trois douzaines..Nous sommes donc loin, pour le moment, d'une hémorragie générale.
Les experts dans le domaine syndical ne croient d'ailleurs pas à un mouvement massif de désabonnement à l'UAW dans la mesure où la situation des salariés est stable et que les primes qui leur sont versées payent largement leur cotisation annuelle.
Néanmoins, les partisans du "Right-to-Work" à Sterling Heights ne se tournent pas les pouces, loin de là. Leur porte-parole local Brian Pannebecker accuse l'UAW de vouloir cacher aux employés qu'ils ont le droit de le quitter car cela affecterait ses sources de revenus, il affirme en outre que beaucoup d'adhérents sont mécontents de la récente hausse des cotisations mais aussi du positionnement libéral (à prendre au sens sociétal, pas économique) de ses dirigeants.
Pannebecker jure néanmoins qu'il n'a rien contre les syndicats et reconnaît volontiers leur rôle dans la défense de la classe moyenne américaine mais son groupe souhaite peser de tout son poids dans les conventions collectives à venir.
Le salarié qui quitte un syndicat dans un État "Right-to-Work" perd bien entendu son droit de vote en matière de contrat syndical mais l'organisation est tenue de continuer à le représenter dans les conflits avec la direction et il lui est interdit de restreindre son droit de partir.

Via Detroit Free Press

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