Affaire des commutateurs d'allumage de GM, le témoignage du 18 juin de Mary Barra

Mercredi, la CEO de GM Mary Barra a de nouveau témoigné sous serment devant la Sous-Commission de surveillance et d'enquête de la Commission de l'énergie et du commerce de la Chambre des Représentants concernant l'affaire des commutateurs d'allumage défectueux. Je vous livre ici son discours, les membres de la Sous-Commission attendent désormais des actes ont-ils fait savoir.


"J'apprécie avoir la chance de me retrouver devant vous aujourd'hui au sujet du rappel du commutateur d'allumage.  

Avant de procéder à mon bref exposé, je tiens à exprimer encore une fois ma sympathie aux familles qui ont perdu des proches et à ceux qui ont subi des blessures. Je suis consciente que nous avons une responsabilité particulière envers eux, et la meilleure façon d'assumer cette responsabilité est de résoudre ce problème en adoptant les changements nécessaires pour éviter qu'il ne se reproduise.  

Lorsque j'étais ici il y a 11 semaines, je vous ai indiqué comment nous comptions procéder à cet égard. J'ai promis que nous allions effectuer une enquête exhaustive et transparente sur les causes de la défaillance du commutateur d'allumage. J'ai aussi promis de partager les conclusions du rapport de M. Valukas avec le Congrès, les organismes de réglementation, la NHTSA et les tribunaux. J'ai également promis de tenir les personnes responsables et d'apporter des changements substantiels et rapides à notre approche des rappels. Enfin, j'ai promis de charger Ken Feinberg de mettre en place un programme équitable et opportun pour indemniser les familles qui ont perdu des proches et ceux qui ont subi des blessures physiques.  

Nous avons fait tout ce que nous avions promis et même plus. Je suis heureuse d'avoir l'occasion d'en discuter plus à fond avec vous.  

Le rapport Valukas, comme vous le savez maintenant, est extrêmement détaillé, difficile et troublant. Il dresse le portrait d'une organisation qui a échoué à gérer un problème de sécurité complexe de façon responsable. J'ai été profondément attristée et perturbée par la lecture de ce rapport. Pour ceux d'entre nous qui ont consacré leur vie à cette entreprise, il est extrêmement pénible de voir nos faiblesses ainsi étalées au grand jour. Il n'y a aucun moyen de minimiser la gravité de ce que M. Valukas et ses enquêteurs ont découvert.  

Le 2 juin, M. Valukas a présenté les conclusions de son enquête au conseil d'administration de General Motors. Je vais laisser à M. Valukas le soin de commenter son rapport. Pour ma part, je tiens à vous faire connaître ma réaction au rapport et quelques-unes des mesures que j'ai prises depuis sa réception.  

- Après avoir passé en revue le rapport Valukas, nous avons pris quelques décisions touchant des membres du personnel. Quinze personnes figurant dans le rapport ne travaillent plus pour la société. 

- Nous avons restructuré notre processus de prise de décision en matière de sécurité pour faire intervenir les hauts dirigeants de l'entreprise et réagir à un point important du rapport Valukas soulignant que l'information cruciale n'était pas communiquée à la haute direction. En vertu du nouveau système, ce problème ne devrait jamais se reproduire. 

- Nous effectuons actuellement à ce qui me semble être la vérification sécuritaire la plus complète de l'histoire de la société. Nous ne laissons rien au hasard et consacrons toutes les ressources nécessaires pour identifier les problèmes liés à la sécurité éventuels sur tous nos véhicules actuels et sur les véhicules qui ne sont plus en production. J'ai dit à nos employés qu'il ne suffit pas de résoudre ce problème. Nous devons établir de nouvelles normes de l'industrie en matière de sécurité et de qualité. Il s'agit là de la nouvelle norme. 

- Nous avons annoncé la création et avons mis en place une nouvelle organisation Intégrité mondiale des produits, qui permettra d'améliorer la sécurité et la qualité globales. Nous adoptons une approche dynamique pour les rappels en s'assurant d'une plus grande rigueur et discipline dans le cadre de notre processus d'analyse et de décision concernant les rappels et les autres questions liées à la sécurité. C'est difficile, mais c'est véritablement la bonne chose à faire. 

- Comme nous en avons discuté la dernière fois, nous avons demandé à Ken Feinberg d'examiner les options pour mettre en place un fond d'indemnisation, et ce processus progresse rapidement. M. Feinberg a pleine autorité pour établir les critères d'admissibilité pour les victimes et déterminer les niveaux d'indemnisation. Il a indiqué qu'il nous fera part des critères finaux d'ici la fin du mois. Nous prévoyons également commencer à traiter les demandes d'indemnisation d'ici le 1er août. 

- Nous avons créé un nouveau poste de vice-président pour la sécurité des véhicules à l'échelle mondiale et avons nommé à ce poste Jeff Boyer, un expert très respecté en la matière. J'ai personnellement assuré Jeff qu'il disposera de toutes les ressources nécessaires pour faire son travail. En fait, nous avons désigné un avocat principal pour lui servir de principal conseiller juridique. 

- Nous avons ajouté 35 enquêteurs sur la sécurité qui nous permettront d'identifier et de résoudre les problèmes beaucoup plus rapidement. 

- Nous avons créé le programme Parlons sécurité pour encourager les employés à signaler rapidement les problèmes liés à la sécurité et nous allons reconnaître les employés lorsqu'ils le font. Davantage qu'une campagne ou un programme, c'est le début du changement de notre façon de penser chez GM. 

- Il y a deux semaines, je me suis adressée à l'ensemble des employés au sujet du rapport. J'ai dit à notre équipe aussi carrément que possible que la série d'actions et d'inactions discutables mises en lumière dans l'enquête étaient inadmissibles.  

J'ai également indiqué que, bien que je tienne à résoudre les problèmes le plus rapidement possible, je veux que toute personne associée à GM n'oublie jamais ce qui est arrivé. Je veux que cette terrible expérience demeure à jamais gravée dans notre mémoire collective. Ce n'est pas seulement un autre défi pour l'entreprise. Il s'agit d'un problème tragique qui n'aurait jamais dû se produire et qui ne doit jamais se reproduire.  

Ce rapport énonce une série de recommandations dans huit domaines principaux. J'ai engagé l'entreprise à respecter toutes les recommandations et nous allons déjà de l'avant avec bon nombre d'entre elles.  

En dernier lieu, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité, je sais que certains d'entre vous s'interrogent sur mon engagement à résoudre les problèmes de culture profondément ancrés mis au jour dans ce rapport. Soyez assurés que je ne m'arrêterai pas tant que ces problèmes n'auront pas été résolus. Comme je l'ai dit à nos employés, je ne crains pas la vérité.  

Je ne laisserai pas aller les choses. Il est temps, en fait, il est plus que temps d'insister sur l'entière responsabilité et de s'assurer que l'information cruciale est partagée à l'échelle de l'entreprise... afin de pouvoir exploiter le plein potentiel de nos 200 000 employés, 21 000 concessionnaires et 23 000 fournisseurs.  

Nous sommes une bonne société, mais nous pouvons et devons devenir encore meilleurs. C'est ce à quoi je m'engage. C'est la promesse que je vous fais, ainsi qu'à nos employés, nos clients, nos actionnaires et le peuple américain.  

Une fois encore, merci de m'avoir reçue aujourd'hui.  

Il me fera plaisir de répondre à vos questions."

Via GM

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