GM, Ford et Chrysler personæ non gratæ en Caroline du Sud

A l'occasion d'un sommet annuel de l'automobile se tenant à Greenville et devant un parterre de 200 personnes, principalement des cadres du secteur, la gouverneure de Caroline du Sud Nikki Haley a indiqué que si elle est ravie d'accueillir les usines non syndiquées de Boeing, BMW ou Michelin, les Big Three et le syndicat qui les accompagne sont priés de rester hors de l'Etat. Ses propos suivent un vote la semaine dernière dans le Tennessee où les employés de VW ont rejeté la présence de l'UAW sur le site de Chattanooga.

"Ce n'est pas quelque chose que nous voulons voir arriver" déclare t-elle au Greenville News. "Nous décourageons les entreprises avec un syndicat de venir en Caroline du Sud parce que nous ne voulons pas boire la tasse".
Le sénateur local Vincent Sheheen, opposant démocrate de Haley dans la course au poste de gouverneur, réagit en déclarant que si la Caroline du Sud doit rester un Etat où les employés sont libres d'adhérer ou pas à un syndicat, il ajoute penser que "si Ford voulait apporter 10 000 emplois en Caroline du Sud, nous devrions l'accueillir à bras ouverts. Nous avons besoin de bons emplois bien rémunérés en Caroline du Sud. Certains dirigeants devraient mettre l'idéologie et la partisanerie de côté quand quelque chose de bon peut être fait pour la Caroline du Sud".
Si Haley est loin d'être la première politicienne à tenir des propos contre les syndicats dans la région, la virulence du ton employé contre ce genre de structure servant des médiateur entre patrons et salariés est en revanche nouvelle. Cette animosité est certainement liée au fait que le National Labor Relations Board, qui gère les relations sociales aux USA, a tenté de bloquer la construction d'une usine Boeing à North Charleston durant la première année de son mandat en déposant une plainte qu'il a finalement retiré.
Si vous doutez encore de la motivation de la gouverneure, elle a conclu son discours par le propos suivant "vous m'avez entendu dire à plusieurs reprises que je porte des talons. Ce n'est pas pour être à la mode. Tous les jours nous les chassons (les syndicats) à coups de pied et nous continuerons à le faire". Mary Barra, Alan Mulally et Sergio Marchionne sont prévenus!

Via Greenville Online