1967 Shelby GT500 Super Snake, la Mustang la plus chère de l'histoire

Mecum Auctions, dans le cadre de ses enchères organisées à Kissimmee (Floride), vient de vendre la seule 1967 Shelby GT500 Super Snake pour la coquette somme de 2,2 millions de dollars. L'auto devient officiellement la Mustang la plus chère de l'histoire.

En 1967, lorsque Ford relooke sa pony car pour pouvoir y instaler le 6,4 litres (390 ci) V8 Big Block de 390 chevaux, Shelby décide de franchir une nouvelle étape avec sa GT500, la première Shelby GT avec Big Block, il s'agit du 7 litres (428 ci) V8 de la Police Interceptor dans une version modifiée qui développe 355 chevaux. L'opération s'avère être un succès puisqu'elle part en 2 048 exemplaires contre 1 175 GT350.

Outre sa calloboration avec l'ovale bleu, Shelby est alors distributeur Goodyear pour la côte ouest. En février 1967, le spécialiste du pneu lui demande de prendre sa part dans la promotion de sa nouvelle gamme économique Thunderbolt, le choix de "l'écrin" n'est pas bien difficile à faire, la GT500 apparaît comme la candidate la plus naturelle. Le directeur des ventes de Shelby Don McCain s'approche de Carroll Shelby et lui glisse l'idée, avec succès, de construire une supercar qui aille plus vite que tout ce qui existe à ce moment là. Est alors décidé d'installer le 7 litres (427 ci) Shelby de course sous le capot de la GT500 puis d'en faire 50 autres pour Mel Burns, concessionnaire Ford à Long Beach.

Le développement de la Super Snake est confié à Fred Goodell, directeur de l'ingénierie de Shelby, qui peut s'appuyer sur la piste d'essai pour les hautes vitesses de Goodyear, près de San Angelo, Texas. La base est la GT500 numéro 544 reconstruite avec le 427 ci, une transmission spéciale, un nouvel essieu arrière et, bien évidemment, des pneus Thunderbolt. La mécanique est loin d'être inconnue, il s'agit en gros de la même que la GT40 MkII victorieuse au Mans en 1966, elle développe 600 chevaux et soutient sans problème les 6 000 tr/min durant une longue période. Goodell ajoute, pour préparer l'auto aux tests de Goodyear, un refroidisseur d'huile externe et des câbles tressés alors que le filtre à huile est déplacé. En outre, des ressorts et amortisseurs plus fermes sont installés côté passager pour les passages en courbe à haute vitesse. Enfin, le look se voit personnalisé par du chrome autour des feux avant et un stripping Le Mans bleu, sans oublier des jantes alu Shelby à 10 branches chaussées par des pneus 7.75-15 Thunderbolt à flancs blancs surgonflés à l'azote.

Lors de la séance d'essai, devant les médias (dont les magazines Time et Life), Carroll Shelby atteint les 170 mph ou 274 km/h puis laisse le volant à Goodell qui parcourt 500 miles ou 805 km en tenant une moyenne de 142 mph ou 229 km/h. Les pneus tiennent également leurs promesses, ils ne sont usés qu'à hauteur de 3%.

Finalement, nous ne verrons pas pas les 50 exemplaires prévus au début du projet, cette GT500 Super Snake coûte plus du double de la GT500 "normale" une somme qui la rend tout simplement invendable. Plus tard, les pilotes de Braniff International Airways James Hadden et James Gorman changent le rapport du pont qui passe 2.73 à 4.10 pour mieux adapter la Shelby aux courses de drag.

Sachez pour finir que ce qui restera la seule 1967 Shelby GT500 Super Snake était évaluée entre 1 et 1, million de  dollars, son acheteur aura considéré qu'elle valait un million de plus que sa fourchette haute.


Via Mecum Auctions

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