Shelby GT500, elle souffle ses 50 bougies

Deux ans après avoir lancé la GT350, Shelby profite du restylage de la Mutang pour faire évoluer son offre. Il abandonne le 7 litres V8, 428 cid, Police Interceptor et commercialise la GT500, une préparation moins radicale que sa devancière.

Il faut dire que la 1965 GT350 est tout ce qu'on veut sauf de tout repos : suspensions très raides, différentiel Detroit Locker bruyant et échappements latéraux assourdissants attendent les pilotes les plus téméraires. L'autre défaut de la voiture, un style trop proche de la Mustang "stock".
Un an plus tard, Shelby revoie sa copie pour la rendre plus vivable au quotidien mais le look reste le même.
En 1967, la GT500 reprend la plateforme de sa devancière mais elle se montre plus grande, plus large et hélas plus lourde. Elle se dote d'un nouveau bouclier avant, d'une calandre modifiée mais surtout, ses feux de route sont déplacés vers le centre, ce qui vaudra quelques soucis à Shelby par rapport aux réglementation sur la distance minimale exigée entre les phares dans certains Etats et une modification en 1968. Notons deux prises d'air sur chaque côté, dont une qui sert à refroidir les freins, un spoiler style "bec de canard" et les feux arrière empruntés à la Mercury Cougar. Bref, il devient impossible de confondre une simple Mustang avec une GT500.
Sous le long capot, le 6,4 litres ou 390 cid de la Mustang s'équipe ici d'un collecteur d'admission en aluminium et surtout de deux carburateurs 600-CFM Holley. Il développe 355 chevaux, un chiffre très conservateur, et 569 nm ou 420 lb-pi. Le client a le choix entre la boite manuelle à 4 rapports Toploader de Ford ou la C-6 automatique renforcée. Un 7 litres, 427 cid est dispo contre une grosse rallonge de 2 000 dollars, inutile de dire qu'il n'attire pas les foules.
La partie châssis voit l'adoption d'amortisseurs réglables ainsi que de ressorts et d'une barre antiroulis plus rigides à l'avant. Le freinage avant, à disques, et la direction sont assistés. Les jantes en acier standards de 15X6 pouces, avec enjoliveurs de Thunderbird, viennent de chez Ford mais le catalogue des options comprend des jantes 15X7 pouces Kelsey-Hayes “Magstar” à 5 branches et d'autres en aluminium à 10 branches Shelby de mêmes dimensions.
Dedans, la GT500 prend la finition Deluxe, en noir ou parchemin, elle ajoute un arceau de sécurité, un volant en bois, un compteur de vitesse gradué à 140 mph ou 225 km/h, un compte-tours qui grimpe à 8 000 tr/min et des badges Cobra.
Mi-1968, la GT500 Mustang ajoute un troisième moteur à sa gamme, un 428 cid, 7 litres Cobra Jet de 335 chevaux sur le papier, 400 dans les faits.
Au milieu de l'année 1969, le torchon brûle entre Ford, plus précisément son service comptabilité, et Shelby, le contrat entre les deux entreprises est rompu mais il reste 789 Shelby Mustang achevées ou en cours de fabrication. Sous la supervision du FBI, car l'opération est normalement illégale, le VIN de ces exemplaires est modifié et ils sont vendus comme modèles 1970. Un stripping et un spoiler noir permet de les reconnaître.
La GT500 disparaît des radars jusqu'en 2005 et le salon de l'auto de New York où elle ressuscite. Elle entre en production de 2007 à 2014.

Via Hemmings

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