Buick Envision, privé d'essais presse à cause de Donald Trump ?

Les premiers Buick Envision livrés aux USA l'ont été au mois de mai, certes doucement avec seulement 89 unités. Pratiquement six mois plus tard, si vous êtes à la recherche d'essais presse pour vous faire une opinion sur ce SUV, vous aurez beaucoup de difficultés à en trouver, hormis Consumer Reports qui a acheté le sien. La cause de cette discrétion s'appellerait Donald Trump, voici pourquoi.

General Motors suit l'actualité comme tout le monde et constate parfaitement bien que le candidat républicain tire à boulet rouge sur Ford depuis que ce dernier a annoncé la construction d'une usine au Mexique puis la délocalisation de la production de ses petites autos (Focus et C-MAX) dans ce pays. Le géant de Détroit peut donc avoir été tenté de laisser Trump s'acharner sur l'ovale bleu au lieu de lui rappeler que son Buick Envision est importé tout droit de Chine, autre pays ciblé par le magnat de l'immobilier.
Signe d'un profond malaise de la marque aux trois boucliers, qui communiquait pourtant facilement sur le "made in China" de l'auto fin 2015, elle préfère se passer du potentiel titre de "Utility of The Year" du NACOTY pour 2017 que d'envoyer un Envision au jury qui doit départager les semi-finalistes. Pourtant, il n'y a eu aucun problème pour lui mettre à disposition une nouvelle Lacrosse et les autres nominés de chez GM.
Il y a sans doute de nombreuses bonnes raisons de produire le Buick Envision en Chine tout comme Ford a de nombreuses bonnes raisons de produire ses petites voitures au Mexique, d'autant que cela ne détruit (à défaut d'en créer il est vrai) aucun emploi américain dans les deux cas, mais l'ovale bleu reste malgré tout le punching ball de Donald Trump et, accessoirement de son fils Eric, malgré ses précisions sur le sujet. GM doit compatir avec son confrère mais préfère certainement le laisser se débrouiller seul.

Via Detroit Free Press

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