L'ancien patron de Chrysler John J. Riccardo est mort

L'ancien Directeur général et Président du Conseil d'administration de Chrysler John J. Riccardo est décédé ce samedi à l'âge de 91 ans. L'homme restera dans l'histoire du constructeur d'Auburn Hills pour avoir fait venir Lee Iacocca fraîchement débarqué de chez Ford, officiellement parce que Henry Ford II ne l'aimait pas, officieusement parce que Iacocca voulait être calife à la place du calife et que cela a fini par se voir.

John J. Riccardo, fils d'immigrants italiens, naît le 2 juillet 1924 à Little Falles, New York. Il est conducteur de camion dans la U.S. Army durant la seconde guerre mondiale. Il obtient un bachelor puis un master en économie à l'Université du Michigan où il rencontre sa femme Thelma avec laquelle il restera marié 66 ans.
Sa carrière chez Chrysler débute en 1959 où il est embauché comme cadre financier pour les opérations internationales. Il devient Directeur général de l'import/export un an plus tard. Par la suite, il est promu Vice-président de Chrysler Canada, assistant du Directeur général des divisions Dodge (voitures et trucks) et Chrysler-Plymouth ainsi que Vice-président du marketing de Chrysler Corp.
En 1967, Riccardo continue de rapidement grimper les échelons, ce qui lui vaudra le surnom de The Rocket, il devient Vice-président des opérations de Chrysler aux USA et un peu plus tard, Vice-président des ventes automobiles aux États-Unis et au Canada.
En janvier 1970, il accède à la fonction de Président avant de devenir le Président du Conseil d'administration et Directeur général de la compagnie en octobre 1975, il remplace son mentor Lynn Townsend qui l'avait embauché.
Riccardo sera donc arrivé en haut de la pyramide en à peine plus de 15 ans mais la chute se montre encore plus rapide. En septembre 1979, Chrysler est au bord de la faillite malgré de nombreuses coupes sombres et une aide financière de 1,2 milliards de dollars est demandée au Secrétaire au trésor G. William Miller. Le document de 102 pages remis à ce dernier ne le convainc pas et il refuse de desserrer les cordons de la bourse. Deux jours plus tard, alors qu'il n'a que 55 ans, John J. Riccardo "offre sa tête" pour débloquer la situation et prend une retraite anticipée d'autant plus nécessaire qu'il rencontrait en prime des problèmes de santé.
Ses détracteurs lui reprochent de ne pas avoir été assez réactif, par exemple en offrant rapidement une compacte, lors des deux crises pétrolières mais aussi de ne pas avoir mis fin à une vieille tradition de Chrysler qui voulait qu'il produise davantage de voitures que les concessionnaires étaient capables d'en écouler.
Ses supporters notent qu'il a malgré tout préparé le succès que connaîtra Chrysler dans les années 80 en décidant de faire passer le constructeur à la traction avant, les K-cars et les minivans en seront les fructueux fruits.

Via Automotive News

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