Jeep, Cherokee et Grand Cherokee sous pression

Les Cherokee et Grand Cherokee de Jeep se retrouvent sous pression, alors que le second entre gentiment en phase de renouvellement. Les deux SUV marchent bien, aucun soucis à se faire, mais leur nom ne passe définitivement plus auprès de la Cherokee Nation qui le fait clairement savoir.

Le patron de la tribu, qui se trouve en Oklahoma, Chuck Hoskin Jr., vient de publier un communiqué dans lequel il déclare que s'il ne doute pas que tout part d'une bonne intention, "cela ne nous honore pas d'avoir notre nom inscrit sur le côté d'une voiture". Il invite plutôt les Américains, et pourquoi pas les autres, à mieux connaître les Cherokees, leur mode de gouvernement (les tribus sont très autonomes), leur rôle dans l'histoire des États-Unis, leur culture, leur langue ainsi que leurs relations avec l'État fédéral.

Jeep utilise le nom Cherokee depuis 1974, il s'agissait alors d'un break 2 portes dont un des niveaux de finition était Cherokee Chief. La marque va continuer de l'utiliser jusqu'en 2002 où elle lui préfère le nom de Liberty, uniquement en Amérique du Nord. Cherokee effectue son retour chez l'oncle Sam en 2013. Le Grand Cherokee existe sans discontinuer depuis 1992. Le spécialiste du 4X4 utilise également Mojave, des Amérindiens du sud-ouest du pays, pour un Gladiator. Dans le passé, Comanche et Cheyenne (nom du Chevrolet Silverado haut de gamme au Mexique en 2021) furent utilisés. D'autres patronymes indigènes existent chez les Big Three, Pontiac, Pontiac Aztek et Apache chez GM, Thunderbird chez Ford et Dakota (dont la prochaine génération fait partie des victimes de Stellantis) chez Dodge.

La requête de la Cherokee Nation a-t-elle seulement une chance d'aboutir ? Soyons honnêtes, ce n'est pas la première fois que les tribus amérindiennes demandent aux entreprises ou aux équipes sportives de cesser l'utilisation de noms, de surnoms ou de mascottes rattachés à leur culture, loin de là, mais elles commencent enfin à être écoutées. Ainsi, l'équipe de football américain de Washington DC ne s'appelle plus Redskins alors que l'équipe de baseball de Cleveland a envoyé sa mascotte (un Amérindien) au placard. Toutefois, dans un communiqué, Jeep reste droit dans ses bottes, les noms de ses véhicules sont rigoureusement choisis, ils honorent et célèbrent les Amérindiens. Cobb-Greetham, membre de la Chickasaw Nation, apporte une cinglante réponse, quand on honore quelqu'un, on lui donne un prix, on utilise pas son nom à des fins commerciales. Bref, le dialogue risque d'être tendu.

Via Car and Driver

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